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2022, du défis pour l’industrie de l’étiquette.

 

L’industrie de l’étiquette imprimée est segmentée et en constante évolution. En effet, on distingue les matériaux d’emballages, les types d’emballages, ou encore les secteurs d’activités. C’est pourquoi dans cet article vous trouverez une rétrospective de tout ce qui s’est passé en 2022. Quel que soit le segment de l’industrie de l’étiquette. 

Les matériaux d’emballages des étiquettes

Les transformateurs et imprimeurs d’étiquettes sont fournis en matières premières. C’est-à-dire en papier par quelques entreprises de l’industrie de l’étiquette. Aux renommées internationales telles que Avery Dennison, UPM Raflatac ou Fedrigoni. Ainsi, selon la FINAT (Fédération Internationale des fabricants et transformateurs d’Adhésifs et Thermocollants) la grève du début d’année, a fortement impacté le marché du papier et de l’étiquette. Non seulement cela a limité la disponibilité des matériaux, qui servent de support aux étiquettes. Mais cela a largement contribué à la hausse des prix du marché européen sur le deuxième semestre 2022. Dans le détail, l’écart croissant entre la demande du marché, la disponibilité d’énergie, de matières premières, de composants, de produits chimiques, de main-d’œuvre et de capacités de transport, a provoqué d’inévitables tensions dans la gestion des stocks.Ainsi que des délais de livraison qui ont atteint les six mois. En conclusion de quoi la FINAT a pu observer une baisse de l’industrie de l’étiquette de 8,3 %. Par rapport à la même période en 2021.

Heureusement, le début d’année 2022 est marqué par des innovations. En effet, à San Francisco et Montpellier, des bio-matières ont vu le jour. Capables de détecter si les aliments peuvent encore être consommés ou non . L’un est fabriqué à partir d’algues et l’autre à partir de bactéries, qui évoluent sur des déchets agricoles. Tous les deux ont la particularité de réagir aux CO2 contenus dans le packaging. Ces nouvelles bio-matières se décomposent naturellement et conservent la fraîcheur des aliments. Enfin, les nouveaux matériaux permettent d’établir avec plus de précision la vraie date de péremption d’un produit. Et ainsi d’éviter le gaspillage alimentaire. Une prouesse pour l’industrie agro-alimentaire. Pour continuer sur le thème des matériaux à vocations écologiques. On remarque le lancement de l’étiquette Ocean Action par UPM Raflatac. En effet, l’entreprise réutilise le plastique qui pollue actuellement les océans pour l’étiquetage. Dans le but de favoriser le recyclage des déchets plastiques marins. L’étiquette Ocean Action, élaborée à base de plastique océanique, est déjà disponible en film C-PCR certifié ISCC PLUS blanc et transparent.

Les formats d’étiquettes

Pour les formats d’étiquettes, là encore 2022 n’est pas  sans surprises. En effet, les services marketing des grandes et petites entreprises de l’industrie de l’étiquette se sont encore surpassés. Pour proposer toujours plus aux consommateurs, tout en respectant la nature.

Par exemple, la marque Pernod Ricard lance un programme pilote en Europe depuis juillet 2022. Elle propose un QR Code disponible sur toutes les étiquettes de vins et spiritueux du groupe. Ce QR code imprimé sur les contre-étiquettes permet de mieux informer les consommateurs sur les produits qu’ils achètent. En effet, le principe du QR code est de rediriger vers un site internet. Celui-ci pourra informer le consommateur de diverses information. Telles que la liste des ingrédients, les valeurs nutritionnelles ou encore des recommandations sur les produits de la marque. Sur le même principe, en Slovénie, une start-up propose une application du nom de TrackLegit. Cette application offre aux marques de tous secteurs, des services d’authentification, de détection du marché gris, de traçabilité avec provenance et d’engagement des consommateurs. Grâce à l’intégration d’une étiquette électronique NFC dans leurs produits.

En bref, grâce aux technologies numériques, l’étiquette devient digitale. La dématérialisation des étiquettes est une valeur ajoutée pour les industriels comme les consommateurs. En outre, cette tendance est confirmée en France avec la loi Agec. Les tickets de caisse ne sont plus imprimés automatiquement, c’est au client d’en faire la demande pour réduire la pollution environnementale.

Enfin, un peu partout dans l’industrie de l’étiquette fleurit de nouvelles solutions de conceptions d’emballages personnalisées. Parce que l’emballage fait partie intégrante de l’expérience client. Les entreprises n’ont plus besoin de faire appel aux services d’un designer. Une plateforme digitale met à disposition des outils de visualisation 3D. Tout en proposant des devis instantanés. Les services PAO des transformateurs et imprimeurs d’étiquettes vivent un tournant dans leurs activités.

 Les secteurs d’activités

En 2022, les consommateurs veulent des emballages plus verts et respectueux de la nature. C’est ce que confirment les enquêtes menées par Trivium Packaging et le sondage IFOP commandé pour All4pack. Le salon de l’emballage parisien qui a eu lieu en novembre dernier.

Il en ressort pour tous les secteurs confondus, des changements de comportement chez une majorité d’utilisateurs. Car 86 % des consommateurs chez les jeunes générations (45 ans et moins) se montrent disposés à payer plus cher pour un emballage durable. En outre, 57 % des consommateurs disent être« moins susceptibles » d’acheter des produits avec des emballages nocifs. Ce que vient confirmer les 74 % des consommateurs intéressés par l’achat de produits avec des emballages réutilisables. Enfin, l’étude montre que 68 % des consommateurs choisissent un produit en fonction de ses caractéristiques en matière de durabilité au cours des six derniers mois.
Cela signifie qu’il y a une réelle prise de conscience écologique chez les consommateurs. Ceux-ci n’hésitent pas à bousculer leurs habitudes de consommation. Dans l’enquête de l’IFOP, on lit  que la crise sanitaire du Covid-19 n’a pas impacté les consommations comme c’était prévu. En effet, 40 % des consommateurs déclarent acheter davantage de produits avec emballage, depuis la crise sanitaire du Covid-19. Ils sont plus nombreux encore à faire ce choix dans les régions nord-est (48 %) et les grandes agglomérations (45 %). Où le virus a connu un développement plus important. Une différence de comportement qui s’explique par la fonction sanitaire qu’apporte l’emballage et qui semble vouée à perdurer.

 

Conclusion pour l’industrie de l’étiquette

Tous les secteurs d’activités sont encouragés à plus de durabilité par les consommateurs eux-mêmes, bien plus que les lois qui deviennent de plus en plus contraignantes. Cela force les industries à se mettre à la page, puisque 1/3 des Français privilégiaient l’achat de produits avec moins d’emballage avant le Covid-19 et qu’ils sont 60 % à continuer après la crise sanitaire. Finalement, avec ou sans emballage, la durabilité des produits et tous les aspects environnementaux autour sont à prendre en considération. Justement, pour aider les industriels dans ce tournant, les gouvernements français et européen mettent l’accent sur les actions à mener de manière prioritaire, notamment avec la mise en place de normes sur les étiquettes compostables et les étiquettes sans colle, ou le défis 2022 des fameux 3R : Réduire, Réutiliser, Recycler.

2022 est une année pleine de défis pour l’industrie de l’étiquette. Pourtant, l’industrie de l’étiquette a brillamment relevé tous les challenges à sa portée et a su se recycler. Pour une industrie de l’étiquette et de l’emballage plus durable, celle-ci se doit de faire face aux enjeux environnementaux de demain.

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